Roumare (76)

l'or du millième matin

D'or au chêne arraché de gueules, fruité de sinople.

Roumare (76) - Seine-Maritime - Normandie - France - 20/10/1985 - 06 h 10 - 06 h 15

Le témoin, Mr. R. G. a 24 ans, et est cuisinier dans un hôpital de Rouen :

Cela s’est passé dimanche, je commençais mon travail à 06 h 30 j’étais sur l’autoroute A15 Barentin–Rouen.

Un peu avant la station Esso, j’ai remarqué une lueur dans le ciel. Je n’ai pas prêté attention tout de suite, cela pouvait être n’importe quoi…et puis c’était quand même bizarre, son déplacement surtout.

Il était sur ma gauche et d’un seul coup il s’est rapproché de l’autoroute à grande vitesse. Je pense qu’il devait être assez haut sinon je l’aurais perdu de vue.

Il se déplaçait par à-coup et il changeait de direction.

Il était d’une forme bizarre, triangulaire avec deux grosses boules aux extrémités l’une plus grosse que l’autre et le reste était constitué de petites lumières métalliques qui ne clignotaient pas.

A un moment j’ai ouvert ma vitre pour essayer d’entendre le bruit qu’il faisait, mais je roulais à vive allure et je pense que je n’aurais pas pu l’entendre.

Lors de l’observation j’ai eu froid et j’ai été pris de tremblement. J’ai observé l’objet jusqu’au poste de police où je me suis arrêté au feu, à Rouen, il a continué vers la gauche.

Ensuite comme je devais faire attention à ma route je l’ai perdu de vue…

Une dame de Grand-Quevilly, dans la banlieue de Rouen, aurait observé une formation d’Ovni en « V », le 21 octobre dans la soirée.

01 Témoin. Source : Enquête de Mr. Christian Soudet. LDLN n° 273-274.

Le Chêne à Leu de Roumare

D'après certains historiens, il avait été un arbre sacré du temps des Druides. Nos ancêtres paiens venaient y accrocher à ses basses branches, bijoux et offrandes. Plus tard, du fait de l'évangélisation, il fut abandonné. Les lieux étant devenus déserts, l'endroit fut fréquenté par les loups. Ces derniers se réunissaient à ses pieds, en une sorte de Sanhédrin (tribunal) d'après Monsieur Henri GADEAU DE KERVILLE, le très sérieux et célèbre naturaliste, biologiste rouennais (1858-1940).

En 911 la forêt appartenait à ROLLON, d'où elle tira probablement son nom "La Mare à Rou" qui devint plus tard "Rou-mare" ? L'éminent archéologue - historien l'abbé COCHET (1812-1875) fait mention d'un seigneur franc nommé ROTMARIUS, qui posséda toutes les terres de Rouen à Caudebec et qui offrit à WANDREGISILLE en 648 une partie de terrain pour y construire en 649 son monastère de Fontenelle, de nos jours Saint-Wandrille.

Le nom de ce seigneur ROTMARIUS aurait donné ROTMARE, puis ROUMARE ?.... Je vous laisse juger ! Quoi qu'il en soit ROLLON aimait notre forêt, elle était même son terrain de chasse favori, le gibier y étant abondant.

C'est au cours de l'une d'elle que, fatigué d'une longue chevauchée, il enleva ses fameux bracelets d'or et d'argent pour les accrocher aux basses branches du chêne. Puis se couchant sur le sol, il ne tarda à s'endormir. Réveillé brusquement par les cris d'un des chasseurs de sa suite, ayant aperçu un magnifique cerf, ROLLON enfourcha rapidement son cheval, oubliant ... les bijoux !!

Ils y restèrent suspendus pendant ... 3 ans !! Heureuse époque... Le chêne vieux de 400 à 500 ans d'après Monsieur GADEAU DEKERVILLE (voir plus haut) ne pouvait être celui que nos grands-parents ont connu, comme étant celui de ROLLON ? ... Il en était le fils ! En effet en prévision de sa disparition, plusieurs glands furent récoltés et plantés, et quand le vieux chêne succomba sous le poids des ans, on en replanta un pour en rappeler le souvenir - 5,69 mètres de circonférence, 21 mètres de hauteur, cinq siècles d'âge, c'était un fort bel arbre ...

Malheureusement, en mars 1894, des imbéciles remplirent d'herbes sèches, une cavité de son tronc et y mirent le feu. Gravement mutilé par ce geste idiot, il se mourait lentement Monsieur Armand SANSON, inspecteur des Eaux et Forêts, à qui l'on doit de nombreux ouvrages, plans et forets, parus dans des bulletins de diverses sociétés, tenta de le sauver. Il fit donc combler de maçonnerie le tronc creux et inséra à l'intérieur deux notices datées du 5 Juin 1894. Il posa sur le tronc une photographie du temps de sa splendeur. Cette tentative de sauvetage fut malheureusement anéanti par un formidable ouragan dans la nuit du 25 at 26 Septembre 1896. La nature témoin de la folie des hommes prenait sa revanche en faisant disparaître à jamais, un témoin de notre histoire...

Seul, aujourd'hui restent le nom d'un carrefour et quelques rares cartes postales ... Ainsi va la vie ! Heureusement des poètes l'ont chanté ! Un rouennais Maurice SEDILLE lui a dédié quelques vers dans son recueil "Ode à la forêt de Roumare" et parmi eux, un Boschervillais du Genetey Louis FABULET (1862 1933) qui repose bien oublié au fond de notre cimetière.

L'une des branches du chêne aurait servi à la confection d'une table massive, qui fut un temps dans la salle du château de Montigny (propriété de Monsieur BARDIN, résidence du Duc de WESTMTNSTER). Vous voulez connaître le poème "Le Chêne à Leu" de votre concitoyen ? Un peu de patience il sera dans le prochain bulletin !! [Hubert FINOT - Regard sur le passé de notre village]